« Si on avait le pouvoir de se transformer, peut-être voudrais-je me transformer en rocher bien assis, tranquille. Même si j’envie beaucoup les oiseaux de circuler dans l’espace à trois dimensions, je ne cherche pas à être oiseau, mais plutôt rocher, stable, fermé sur lui-même, mais ouvert, en même temps, sur l’océan. Je suis de Carnac, n’est-pas ? »
Extraits d’un entretien de Guillevic avec Anne-Marie Mitchell
- montage des textes et mise en jeu
- Michel Vericel
- chanteurs-comédiens
- Natasha Bezriche
Claire Marbot
Michel Vericel - composition, accompagnement musical
- Sébastien Jaudon
- percussions
- Marc Wolff
- lumière
- Benjamin Champy
- son
- Jean-Pierre Cohen
- chargée de production
- Caroline Chavrier
- photo
- © Nathalie Ropion-Fontaine
La compagnie Michel Vericel est soutenue par la D.R.A.C. Rhône- Alpes, la Région Rhône-Alpes
et pour ce projet par l'ADAMI et la SPEDIDAM
13€, 10€, 7€, 5€
Pourquoi Guillevic
Pourquoi Carnacrokerie
- Parce que Guillevic est né à Carnac qui, malgré le voisinage du mot carnage, est une plage courbe et blonde où l’on parlerait du granit, de l’infini miroitant de la mer et d’une lande légendaire avec ses menhirs
- Parce que Guillevic, durant le carnage de la guerre de 39, avait du rocher plein les poches, alors que d’autres en sortaient des illusions fanées, des dorures d’orgueil,
- Parce que dans un pays privé de liberté, livré à ce carnage, agir sans autorisation constituait le début de la résistance
- Parce que la poésie de Guillevic nous parvient d’une manière telle qu’apparaît alors une sorte de paradoxe : le poète marxiste cède au marxiste qui fait de la poésie
- Parce que rookerie est une colonie d’oiseaux des régions arctiques qui se protège du froid par leur réunion,
- Parce que les poèmes de Guillevic sont du roc.
Michel Vericel