Après s’être écrié "Damned, du rock ! " lors de la première écoute du Alas No Axis de Jim Black, on a vite succombé au plaisir et ressorti au passage quelques disques "noisy".
"Dogs of great indifference" creuse le sillon et apparaît comme l’aboutissement du travail commencé quelques années auparavant par ces jazzmen énervés.
Autour du batteur-leader, toujours époustouflant, Skuli Sverrisson et Hilmar Jensson laissent libre cours à leurs penchants les plus électriques, la guitare ferraille aimablement ou sauvagement sur les énormes lignes de basse binaires et répétitives.
Plus encore que dans les précédents opus du groupe, Chris Speed impose sa marque avec une sorte de lyrisme minimaliste et funambulesque qui lui est propre.
Plus surprenant : on s’étonnera de trouver à ce nouvel opus une étrange poésie que l’on serait bien en peine de définir davantage mais à laquelle le saxophoniste n'est pas étranger.
Pierre Villeret
www.jimblack.com
www.myspace.com/alasnoaxismusic