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Art Mengo

Lara Guirao

la presse...

© Jean-Marc Barr

1ère partie

Lara Guirao, pas si fragile

"Au jeu des portraits chinois, je l'imaginerais bien en oiseau, mais seule sur sa branche, son fil, indépendante, à l'écart du groupe, en train de rêver aux territoires qu'elle va explorer, survoler, au ciel, à la lumière..." C'est Bertrand Tavernier qui écrit ces lignes bienveillantes à propos de Lara Guirao.

Le premier, cinéaste, a dirigé la seconde, actrice, dans L.627, où elle interprétait une jeune prostituée.

Mais là, il s'agit de musique. Car Lara Guirao a sorti un disque en octobre dernier, J'aime bien c'que vous faites, est sorti sur le label MVS Records le 9 octobre 2006. La première chanson, cinglante, dresse un état des lieux impitoyable de la télé-poubelle ("J'ai écrit un livre cochon/Quand j'étais en prison/ Vu des films polissons/ Avec trois matons/ Pour ma réinsertion/ J'vois pas d'autre solution/ Que de faire l'émission/ De Thierry Ardisson").

Bio

Lara ra a vu le jour, il y a une trentaine d’année à Marseille.

Toute petite, à la maison, elle "baigne" dans la musique : Ferré, Ferrat, Brel et Reggiani l’accompagnent. Au piano dès l’âge de 7ans, elle étudie le répertoire classique, jazz, chansons pendant une dizaine d’années. A dix ans, Lara s’intéresse à Souchon, Voulzy, Chédid. Elle a déjà en elle l’amour des textes et des mots. La passion des mots la mène vers le théâtre et tout va aller très vite...

Le Conservatoire de Marseille, l’École de la rue blanche à Paris. Lara a tout juste 22 ans, lorsqu’elle se retrouve sur une grande scène parisienne dans une pièce de Xavier Durringer et quelques mois plus tard, devant la caméra de Bertrand Tavernier pour "L.627". Dès lors, les films et les pièces vont s’enchaîner. Mais depuis l’enfance Lara rêve de chanter. Elle auditionne et entre à L’IACP où elle suit une formation de chant jazz sous la direction de Sarah Lazarus et Stéphanie Crawford. Les standards s’enchaînent, premiers spectacles en public à la Chapelle des Lombards. Lara est de plus en plus attirée par la chanson et c’est le cinéma et le théâtre qui vont répondre à cette envie, comme une évidence. Bertrand Tavernier lui propose un rôle de chanteuse de rue dans un de ses films, elle chante dans plusieurs spectacles sur scène (Le Golem, Les Pièces de la mer...).

Ses amis musiciens Marc Perrone, Jean Pierre Taïeb, Jean Louis Foulquier, sont surpris de la voir et de l’entendre. Avec son timbre fragile, Lara chante juste, Lara les touche. Quand ils lui en parlent, elle leur avoue qu’elle compose et écrit des textes depuis des années. Ils la poussent à continuer. Lara se lance, avec un ami guitariste et les chansons trop longtemps enfouies voient le jour.

Puis le projet prend un nouveau tournant, la rencontre avec le guitariste Hassan HAJDI va être précieuse tant pour les compositions que pour l’entente artistique. Henri TEXIER et Marc PERRONE se joignent à Lara pour l’enregistrement de 13 titres produits par Patrick SIGWALT ; puis c’est au tour de Bernard LUBAT d’apporter son univers musical.