Un poème de Jehan Rictus La journée En attendant, les gas dla Haute, (Ceuss qui nous sont dévoués lhiver) se cavalnt et vont smett au vert ; si gna dla dèch, cest-y dleur faute ? sûr que non ! Y zont fait ripaille ; mais, cétait pour les malheureux et y sont quasi su la paille, a forc davoir carmé pour eux. On a guinché chez les comtesses, On sa empiffré aux buffets On sa décollté jusquaux fesses, Pour quêter comm Nini Buffet ! --- Maintnant, quy disnt, la Vie est belle, Les pauvrs y nont pus grands besoins. (Et lfait est que dpuis quy sont loin, Gna pus qudu vent dans leurs poubelles) (Tout cmondlà mêm quand cest sincère, Y sfigur pas qula charité Entretient la mendicité Et fait quperpétuer la misère.) Aussi, moi, jmen fous de leur galette, Quy se lenfoncnt dans ltroufignon, Et ceuss qui vivnt ed leur pognon, Jles méprise ! Y sont moins qudes bêtes IN "Les soliloques du pauvre", Le Printemps |