5 juin à 20h30

une journée Hyper

comédie musicale - Cie Peut-être...

Caroline Vignal


Le spectacle

Intentions de mise en scène

West Side Hyper, les clientes avec leurs paniers...

Plus que de recréer un segment d’hypermarché sur scène, mon intention est de retrouver certaines ambiances que l’on peut y rencontrer. Comment, avec une chorégraphie utilisant paniers et caddies, pouvons-nous exprimer le mouvement incessant et monotone des allées de supermarché ? Comment deux personnes assises chacune derrière une table peuvent, par leurs gestes et leurs pensées, nous plonger dans le quotidien des caissières ? Comment les situations rencontrées permettent à chaque personne du public, à un moment ou à un autre, de s’identifier ? …

Le texte

Une des forces du texte de Caroline Vignal réside dans sa légèreté, liée autant à sa forme (comédie musicale) qu’à l’humour qui traverse toute la pièce, sans pour autant retirer à la profondeur et au sérieux du propos. Même la mort de Karima, « enfermée dans l’congélo », peut nous faire sourire. Mais elle nous émeut aussi. Humour, légèreté, critique acerbe d’un système social dominant, autant de qualités qui pourraient placer Hyper dans la continuité des Temps Modernes de Chaplin.  Plus qu’une ré-écriture à proprement parlé, Olivier Desmaris s’est employé davantage à ré-organiser le texte dans son déroulement, afin qu’il s’adapte à la scène et à ses contraintes. A l’exception de quelques coupes et retouches, la quasi intégralité du texte, constitué pour une bonne part de chansons, est conservée.


scénographie

Le plateau, encadré par deux écrans de vidéo surveillance, incarne l’intérieur de l’hypermarché. Les produits en vente sont suspendus : guirlandes d’emballages alignées reproduisant les rayons de l’Hyper. Chaque guirlande est équipée en son bout d’un produit aimanté qui sera décroché par les clients puis raccroché par les manutentionnaires après son passage en caisse. Le sol est couvert d’un lineau blanc sur lequel figure des carreaux en perspective (carrelage de l’Hyper).
Deux caisses aux couleurs du magasin (violet et orange) sont placées à cour. A jardin, en devant de scène, réside le comptoir de l’accueil. En fond de scène, devant le cyclo, se trouvent le comptoir du boucher et celui de la fromagère.
Les quatre musiciens occupent en permanence la scène : Christian Morfin, bruiteur, incarne le surveillant, perché, avec ses écrans de contrôle (et son matériel sonore…), sur un échafaudage déguisé en étale ; les trois autres musiciens incarnent les vigiles magasin.
Traiteur et fromagère sont des silhouettes présentent sur scène de façon continue.
Les actrices se relaient en caisse.
Les manutentionnaires ré-alimentent régulièrement les rayons. Les clients, jamais les mêmes à l’exception de la « vieille barge », entrent et sortent du magasin tout le long du spectacle. Le DRH et le chef de rayon font de brèves apparitions, en vidéo (cyclo en fond de scène et écran devant patience en avant scène). Rideau fermé, l’avant scène incarne tour à tour les vestiaires, les coursives puis le bureau du DRH. Les logos et slogans de l’Hyper sont projetés en grand sur le cyclo, en fond de scène. Sur ce dernier apparaît également, durant certaines scènes, le chef du magasin ainsi que des images de vidéo surveillance.

création sonore

Comme pour les deux précédents spectacles de la Compagnie, la musique tient une grande place au sein du spectacle.
Trois morceaux de la musique originale sont conservés en l’état. Les autres ont été recomposés par nos soins. Elle est réalisée en direct par A. Descharrières (saxo), J. Vuillaume (percu), M. Sevrain (clavier) et C. Morfin (sons électro et concrets). Variée dans son style (du blues au gospel, en passant par électro et salsa), elle naît parfois des sons concrets de l’hypermarché, qui s’organisent pour constituer la base sonore du morceau interprété en live par les acteurs et les musiciens sur scène.

Univers visuel et chorégraphique

Chorégraphies et costumes, légèrement décalés, trouvent leur inspiration aussi bien du côté de J. Demy (Les demoiselles de Rochefort) que de Charlie Chaplin (Les temps modernes)…
Le traitement des couleurs (lumières, costumes, décors) tient une part importante dans le spectacle, influencé davantage, sur ce plan, par l’univers de Demy.
La danse contemporaine y a également sa place. Elle constitue, en effet, un outil très intéressant pour exprimer la mécanisation et la répétition de certains gestes que l’on peut observer dans un hypermarché, comme ceux effectués par les caissières, par exemple.


Interprètes

Les rôles principaux sont incarnés par cinq interprètes professionnels issus du théâtre et de la danse ayant une bonne maîtrise du chant.
Les personnages secondaires et silhouettes sont interprétés par des acteurs amateurs, pratiquant néanmoins le théâtre depuis plusieurs années.


Olivier Desmaris

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