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© André Poinsot


L'écriture du spectacle

La musique, omniprésente, fonde avec l'écriture scénique le parcours narratif du spectacle. Elle n'est ni commentaire, ni illustration, ni interlude.

Le langage balbutiant ou élaboré, malaxé par les voix qui passent du parlé au chanté, est le socle principal de la composition : les mots sont percutés, tâtés, goûtés, appréciés comme des mets que l'on met en bouche. Leur ordonnance ne relève pas de la syntaxe mais du phrasé. Il s'agit de dégustation verbale.

L'écriture musicale intègre également les différentes matières sonores, lisses, rugueuses ou chatoyantes proposées par le violoncelle, les ressorts, amortisseurs, lames d'ardoise, vaisselle...

De facture plutôt contemporaine, la composition parcourt aussi avec fluidité des climats harmoniques, rythmiques et mélodiques plus familiers.

Les personnages utilisent leurs voix etune batterie d'instruments, leurs formes et leurs sons, pour évoquer les images des préparatifs du banquet : dans la profondeur des cuisines, les ordres fusent, les substances sonores s'amalgament, de délicates évocations gourmandes s'ébauchent...

Dans une atmosphère féroce et ludique, les situations mettent en écho ces images sonores avec les histoires de bouche et d 'avalement que les enfants aiment si souvent entendre.

Espace symbolique, le spectacle s'inspire, des rites alimentaires, mêlant sensorialité et interdits.

C'est là que prend forme un premier alphabet de décryptage du monde : de la dévoration à l'échange du manger au parler, du sonore au musical, dans l'unité mystérieuse du son et du sens qui ouvre l'espace de jeu .