Extraits

Au fond de la Moldau
Au fond de la moldau se meuvent les pierres
trois empereurs sont enterrés à Prague.
Le grand ne reste pas grand
et le petit ne reste pas petit.
La nuit a douze heures et déjà vient le jour.
Les temps changent.
Les projets gigantesques des puissants
pour finir avortent.
Et même s’ils se battent comme des coqs ensanglantés,
les temps changent,
la violence n’y change rien.

Lied d’une mère allemande
Mon fils, je t'ai offert ces bottes et cette chemise brune, si j’avais su ce que je sais aujourd’hui
j’aurais préféré me pendre.
Mon fils, lorsque je vis ta main, levée pour le salut d’Hitler
j’ignorais que tout Homme qui le salue verra sa main se dessécher.
Mon fils je t’entendais parler d’une race héroïque, je ne savais pas, ne soupçonnais pas, ne voyais pas
tu étais leur tortionnaire.
Mon fils, je te voyais marcher derrière ce Hitler je ne savais pas que celui qui part avec lui
ne reviendra jamais.
Mon fils, tu me disais que l’Allemagne ne serait pas reconnaissable.
Je ne savais pas qu’elle deviendrait cendres et pierre sanglante.
Je te voyais porter la chemise brune, je ne m’y suis pas opposée, car je ne savais pas ce que je sais aujourd’hui, que c’était ton linceul.

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