Fast’n Bulbous :

the Captain Beefheart Project

arranged  and conducted by Philip Johnston

• Pat Irwin remplace Gary Lucas (g)
  Jesse Krakow (b),
  Richard Dworkin (d),
  Phillip Johnston (sa),
  Rob Henke (tp),
  Joe FIiedler (tb),
  Dave Sewelson (sb)

Souvenez-vous. Le Captain Beefheart, icône late 60’s d’un rock-blues tendance rauque et déjantée dans la galaxie Zappienne, avait à l’aube des années 80 Gary Lucas pour guitariste et ami. C’était lors du retour du Captain (Don Van Vliet) orchestré par le label Virgin. Natif de Syracuse (état de New-York), diplômé en Langues et Lettres Anglaises de l'université de Yale en 1974, Lucas fait donc un pas décisif vers la reconnaissance en rejoignant le Magic Band en 1980. Le guitariste au chapeau éternellement vissé sur la tête suivra la route du Captain durant cinq ans. Ses solos un rien sauvages sur « Doc at the Radar Station » (1980) et « Ice Cream for Crow » (1982) font date aujourd’hui encore. En 1988 Lucas monte son propre projet, plus orienté jazz, au Knitting Factory de New York. Plus tard, en 1991, Gary Lucas va rencontrer Jeff Buckley lors d'un concert en hommage à son père Tim Buckley (chanteur acid folk disparu dans les années 70 et qui signa, comme Beefheart. deux merveilleux album sur le label de Franck Zappa, Bizarre). À l'époque Lucas est le pivot central d’un groupe psychédélique nommé Gods & Monsters. Jeff fera un temps partie du groupe et Gary signera des mélodies pour son album « Grace ».  Après la retraite définitive du génial Captain Beefheart, Lucas décide de continuer les représentations à la tête d’un Magic Band reformé en 2001 à l’initiative du saxophoniste Philip Johnston. L’album « Back to the Front » (2004) est suivi d’un double album et DVD en public (« 21st Century Mirror Men »). Quant au groupe Gods & Monsters, il existe toujours. Guitariste, compositeur et producteur, Gary Lucas a par ailleurs collaboré avec Leonard Bernstein, Lou Reed, John Cale, Nick Cave, Bryan Ferry, Patti Smith, Iggy Pop, Dr. John, Allen Ginsberg… Mais aussi Steve Swallow, Tim Berne, Joe Lovano, John Zorn, Dave Liebman ou même le groupe français Tanger. Dans le septet qui nous visite, c’est le saxophoniste Philip Johnston qui est toujours à la manœuvre, arrangeur et chef d’orchestre, avec l’intention de re-créer les thèmes du mythique Van Vliet dans une veine où coulent jazz électrique, rock psyché et musiques improvisées.

www.garylucas.com