29 avril à 19h30
30 avril à 19h30

une sale histoire

théâtre - Scarface Ensemble

Fedor Dostoïevski


Equipe artistique

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Elizabeth Marie

Je rencontre le théâtre, le cinéma et, la radio en tant qu’outils de création, au cours de mes études à Strasbourg (littérature et linguistique). Je mène en parallèle avec 3 années d’enseignement du français dans le secondaire, des recherches personnelles en photographie, écriture sonore, organisation d’évènements. Je deviens alors correspondante du Panorama de France Culture et réalise des travaux de création pour Les matinales et Les nuits magnétiques.
Je rencontre Bernard BLloch et Ismaïl Safouan  Nous créons la Compagnie Scarface Ensemble en 1979 pour le spectacle "Nous irons tous à Capella", opéra autour du roman noir.
En 1981, la Compagnie, subventionnée par le Ministère de la Culture et dorénavant animée par Bernard Bloch et moi même, réalise des spectacles liant recherche musicale et théâtrale et mettant en jeu des questions sociétales autour de mon écriture ou celle d’auteurs du répertoire (Shakespeare, Platon, Fassbinder, Alloula, H. Muller, Dostoïevski, Leroi Jones, Ibsen, Seminara  Benyoucef, Gorki, etc…)
Nous n’hésitons pas à recourir à des textes autres que théâtraux quand nécessaire (Godard, Perec, textes amérindiens…).
La compagnie s’installe à Mulhouse en 1985 et intervient alors dans et hors des théâtres (appartements, bibliothèques, prison, foyers d’urgence, cantine d’usine, buffet de gare, etc.) où elle réalise des spectacles et performances.
En parallèle avec mon activité purement professionnelle, je mène depuis 1999 des ateliers de formation pour étudiants éducateurs spécialisés conduisant à une réalisation théâtrale intégrée à leur parcours d’études.

 

Cyril Alata

Pianiste et électroacousticien de formation, j’ai créé et interprété plusieurs bandes son pour la scène, bruitages, manipulation et articulations de «ready made» sonores avec l’équipe sur le plateau. Je fais aussi intervenir ou surgir sur scène mes propres créations musicales, ces «électrodramacoustiques», fruits de conver-sations avec des plasticiens, des écrivains et des Compagnies.
Les technologies des média m’intéressent au plus haut point car elles sont entrées en interaction avec le quotidien de la plupart des humains, depuis seulement quelques dizaines d’années et cela de façon extrêmement rapide, peut-être même brutale pourrait-on dire.
Les conséquences et autres influences culturelles et politiques sur le comportement des uns et des autres constituent un champ de recherche à peine émergeant, ces nouvelles machines nous séparent ou nous rassemblent selon les cas, favorisent la relation ou introduisent le trouble. Elles viennent même perturber les processus démocratiques et évidemment l’organisation des rapports sociaux dans les contextes professionnels et ceux des sphères du privé.
Je suis actuellement en travail entre l’Alsace et Paris avec le Scarface Ensemble autour de la thématique du nihilisme et des émergences de démocratie dans l’écriture de Dostoïevski, aussi bien sur le plan individuel qu’au niveau des masses. J’ai créé et diffusé sur scène la bande son de «Vassa Geleznova» d’après Maxime Gorki, une recherche sur l’émergence  des totalitarismes, mise en en scène par Elizabeth Marie, à Strasbourg et à Mulhouse, en 2004. Dans le cadre d’une formation auprès d’éducateurs spécialisés, j’aborde la question des relations et hybridations entre plusieurs cultures à travers les textes de Abdelhatif Laâbi et de Armando Llamas, écrivains étrangers francophones en relation profonde avec notre culture.
En outre, j’ai pu approfondir la problématique des rapports homme-machine avec la Communauté inavouable, au sein d’un dispositif scénique imaginé par Clyde Chabot, ces quatre dernières années, «Hamlet Machine» d’après Heiner Müller, à la Ménagerie de Verre à Paris en 2001, au Forum Culturel du Blanc-Mesnil et à la Comédie de St-Etienne en 2004. Ce texte déchiré et mystérieux a été abordé comme une exploration ouverte, cf U. Eco, de troubles névrotiques et sociopolitiques liés aux usages des médias électroniques et des machines par l’homme. 
J’ai beaucoup appris de conversa(c)tions aussi, avec l’association MC2a   Bordeaux au Festival Sigma 32, à l’Uzeste musical en 1996, à l’Institut Français de Casablanca en 97, au TILF à la Villette en 98, avec la Cie Zygote à Bègles et à Bordeaux, en 98, lors de la réalisation d’une vidéo de promotion, avec Présence Capitale. J’ai aussi acquis des notions de théâtre musical suite à des rencontres avec la Cie le Grain (Bx), F. Maragnani, S. Guignard,  le Théâtre de la Mezzanine (77), Richard Dubelski.

Vincent RIOUX

Né à Paris en 1971, puis enfance Normande. J’ai tout d’abord poursuivi des études d’ingénieur en électronique. C’est sans doute un intérêt grandissant pour l’univers musical et sonore (que je fréquentais via la pratique du piano) qui m’a poussé à chercher plus loin et tenter d’unifier mon parcours scientifique avec ma trajectoire musicale.

En 1994, j’intègre l’équipe de l’ACROE (Grenoble) au cours d’un stage d’ingénieur durant lequel me sont présentés les concepts de la modélisation physique et de l’interaction homme-machine (transducteurs haptiques). Après avoir effectué le DEA ATIAM (Paris 6, Aix-Marseille II, Université du Maine et IRCAM) et un stage au Laboratoire d’Acoustique Musicale (LAM) sur la physique (aéroacoustique) des instruments à embouchure de flûte, je décide de prolonger l’aventure et signe pour un doctorat de quatre ans en Suède, à Göteborg. C’est durant cette période que l’on me donne l’occasion de travailler avec Munetaka Yokota, facteur d’orgue d’origine japonaise, qui accepte de me livrer ses vues sur l’harmonisation des orgues baroques. Un véritable voyage au coeur des sons. Une expérience qui me laisse entrevoir quelques chemins de traverse entre l’expérience empirique du sonore (via l’écoute, la phonation) et la pensée scientifique (via la psychoacoustique, la linguistique et l’informatique).  Chemins qui m’amèneront de façon inattendue à me rapprocher de l’école électroacoustique française et de son penseur phénoménologue, Pierre Schaeffer.
C’est également durant cette période que je découvre et commence à pratiquer l’enregistrement binaural.
Les premières idées de combinaisons sons-photographies commencent à germer. En 2001, au sortir de ma thèse, je suis employé par l’Ircam en tant que chef de projet puis chercheur sur deux projets pluridisciplinaires. Le premier concerne la synthèse sonore et la facture d’orgue.
Nous mettons au point un échantillonneur original baptisé sampler-SDIF se situant à mi-chemin entre le synthétiseur et le sampleur. Le second projet concerne la gestion de bases de données d’échantillons sonores. J’y effectue des recherches sur l’implémentation et la constitution de taxonomies croisées (représentable par des graphes) ainsi qu’une étude sur les interfaces graphiques. Aujourd’hui, je souhaite me rapprocher des milieux artistiques et associatifs. Je participe à la réalisation d’un système musical destiné à des personnes poly-handicapés, de bandes sons interactives destinées à une pièce de théâtre, un conte pour enfants, et un duo jonglage-batterie.
Je continue en parallèle une activité de recherche en collaboration avec le laboratoire d’ethnomusicologie du Musée de l’Homme. Pour chacune de ces activités, je mène un travail de développement informatique qui doit beaucoup à l’avènement du logiciel libre.

Marc Henri Boisse

Est acteur et metteur en scène. Il a joué au théâtre sous la direction de: Joël  Dragutin, Richard Foreman, Bernard Sobel, Christian Rist,
Au cinéma,avec des réalisateurs tels que: Marcel Hanoun, Pierre Henri Salfati…
Pour Radio France, il participe à de nombreuses fictions radiophoniques.
D’autre part, il a enseigné le Théâtre notamment pour la ville de Marly le Roi, l’école « héâtre en Actes», la Faculté Paris 7 Jussieu.
Il a également signé plusieurs mises en scène telles que: «les cahiers brûlés», «crime banal pour motif de peu d’intérêt», «Kleist automatique». Il participe au comité de lecture du théâtre de la Tempête.

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