Un concert surtout, oui… mais aussi un parcours dans un lieu, des moments, des textes lus, chantés, un auteur, une errance, une prolifération de formes variées (de la dramatique du duo " au creux de l’oreille " jusqu’à la " grosse machine de scène ") pour explorer la mémoire, notre mémoire. Ses trous, failles, distractions, étourderies… L’âme. Les âmes. Les âmes nées ziques. On n’est pas obligé d’y aller. Mais si on y va, c’est à fond, jusqu’à l’oubli. La complicité entre les musiciens ARFI et Jean-Yves Picq s’inscrit dans la lignée de plusieurs collaborations : des spectacles de théâtre écrits/mis en scène par lui (Falaises), des lectures (Franz), des concerts (Fête de l’Humanité 2004 : création de 100 ans ça s’entend !). Certaines rencontres ne laissent pas de traces. D’autres s’avèrent tellement fortes qu’elles nous en imposent. Ainsi de la rencontre de " Bomonstre " (trois trombones) et de " 32 janvier " (voix, samples, objets), deux formations ARFI, le temps d’un concert de soutien aux intermittents en octobre 2003, au théâtre de Vénissieux (69). Concert d’une telle énergie qu’il donna à tous l’envie de prolonger l’échange et de l’ouvrir, le temps d’une véritable création, à l’écriture d’un auteur contemporain engagé : Jean-Yves Picq.