Dee Dee Bridgewater propulse sur la scène mondiale un répertoire dont elle met en lumière l’universalité. Sa maestria vocale a recours au jazz comme à un levain qui transforme ces chansons en véritables standards internationaux. Quatre musiciens donnent lieu à une instrumentation originale, tous habiles à peindre une large palette de climats et de couleurs. Une manière de rendre hommage à l’arc-en -ciel de l’humanité. La guitare de Louis Winsberg adopte des résonances hawaïennes dans la chanson et fait du gringue au musette, ou déclare sa flamme au flamenco. Marc Berthoumieux a lui aussi, deux amours au moins - le jazz et la java. Ira Coleman incarne le trait d’union idéal entre le vieux Continent et le nouveau Monde. Patrick Manouguian ouvre encore l’imaginaire, quand sa guitare électrique nous emporte au gré de stridences intersidérales. Minino Garay associe à ses percussions latines – djembé ouest-africain, cajon hispanique, karkabou maghrébin, daf perse…
Sous l’égide de la diva américaine, “J’ai deux Amours” honore au plus haut point ce patrimoine hexagonal, dont il préserve la substantifique moëlle tout en l’emmenant vers d’autres rivages...