| | Jeudi 20 octobre 19h30 premiere partie LAtelier Durant cinq ans, Jean-Claude Grümberg écrivit lhistoire de sa mère couturière, de son père déporté, les souvenirs dune enfance démunie où les instants de bonheur et de malheur étaient indissociables mais où la chaleur du quotidien naissait de la simplicité. Oeuvre autobiographique, cette pièce se déroule de 1945 à 1953 et retrace la vie dun atelier de couture en France à la sortie de la guerre. La vie des couturières, les amitiés, les amours naissantes, les bagarres parfois, la vie de " laprès- catastrophe ". Tout est à refaire et le plus important est de réapprendre à vivre avec les souvenirs de la déportation pour certains, la perte de proches pour dautres, la perte de repères pour tous. | | Chaque personnage a sa propre façon de sy prendre, certains ne veulent pas oublier, dautres au contraire poussent à ne plus y penser. " Elle me parle des morts, des morts, mais moi, je ne veux plus rien avoir à faire avec les morts " lance Simon, le patron de latelier." Celles qui voudront continuer à travailler pour les morts iront le faire ailleurs quici " Cette pièce nous permet également de nous replonger dans la vie professionnelle de lépoque, avec ses obligations, la concurrence qui devient plus importante et la situation de ces hommes et ces femmes qui se doivent dy faire face. Dernier volet de la trilogie, elle est touchante par le soulagement qui sen dégage, car tout peut être réappris, de nouveaux souvenirs peuvent être mis en place, une renaissance est à présent possible. La pièce ne raconte rien, mais raconte tout et entraîne le public dans un tourbillon de sentiments qui va du rire aux larmes. | Jean-Claude Grumberg porte un regard caustique sur sa communauté, un regard drôle, sans concession, jamais accusateur ni larmoyant. Ses personnages nous ressemblent, les mêmes peurs, les mêmes lâchetés et les mêmes moments de courage aussi. Jean-Claude Grumberg ne nous montre pas les bourreaux, tout juste quelques polonais imbibés, prêts à casser du juif dans une Pologne où les pogroms succèdent aux lynchages. En jouant les trois pièces de Grumberg, cest ce regard que nous voulons porter. Cest ce témoignage sur le 20ème siècle, souvent drôle, émouvant, mêlé de joies et de souffrances. Nous avons travaillé les pièces dans le sens inverse de la chronologie, comme si lon voulait remonter le temps. Aujourdhui notre voyage se termine et nous vous proposons de partager ce retour avec nous, de venir en Pologne, à Vilno, vers 1930. " mise en scène : Frédéric Tessier scénographie : Giovanni Parisse costumes : Nicole Defontaine lumière : Alain Lauberton Affiches : Anne de Lagonde Avec Hélène : Edith Doublier Simone : Anne Hardel Madame Laurence : Andrée Boyer Mimi : Patricia Duret-Goujon Gisèle : Nicole Defontaine Marie : Marion Malinvaud, Léon : Jean Rambaud Max : Pascal Henri 1er presseur : Jean-Jacques Tessier 2ème presseur : Jean-Michel Mallard le petit garçon : Olivier Gamaz production Théâtre 2000 avec le soutien de lEspace Culturel et de la ville de Saint-Genis-Laval
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