jeu. [2] juin 19h30

résumé

la presse

bibliographie

"un peu d'histoire"



normal
10,00 Euros
réduit
7,00 Euros
spécial
5,00 Euros


marionnettes tous public
babel france
Flash Marionnettes
"un peu d'histoire"
© Jean-Louis Hess

flash marionnettes
un peu d’histoire

La création : 1981-1984 Novembre 1981 :
Corine Linden et Francesca Sorgato
Deux amies strasbourgeoises, fondent Flash Marionnette. Corine a déjà fait quelques spectacles de marionnettes, Francesca est comédienne, toutes deux partagent le désir de raconter des histoires aux enfants. Quelques mois plus tard, début 82, elles créent leur premier spectacle, Jack fait des affaires, qui tourne essentiellement dans les écoles primaires d’Alsace. Lors du spectacle suivant, Salut les monstres ! (1983), les deux amies perfectionnent leur art et jouent de plus en plus régulièrement dans des salles de théâtre et hors Alsace. Elles travaillent régulièrement en relation avec l’Association Culturelle d’Obernai, ville de 12000 habitants au sud de Strasbourg, qui soutiendra la compagnie et tous ses spectacles jusqu’au milieu des années 90.

Le tournant: 1985-1989
1985 : Francesca Sorgato s’en va goûter à des climats moins rigoureux que ceux d’Alsace : nous la retrouverons en 1988 pour Avatar puis, toujours avec un grand plaisir, Flash Marionnettes croisera souvent sa Cie Phénomène Tsétsé sur les routes de tournées.
Ismaïl Safwan (mise en scène, musique), qui réalise depuis 1977 la plupart des musiques de la compagnie théâtrale l’Attroupement, rejoint Corine Linden. Ils créent le troisième spectacle jeune public, La main verte, début 85. Peu de temps après, c’est la création du premier spectacle véritablement tout public,
Le voyage d’Ulysse (d’après Homère), marqué par la venue d’un troisième larron marionnettiste, Michel Klein.
Et pendant cinq ans, ce seront des créations tous azimuts (sept au total), et les débuts de la reconnaissance professionnelle, avec des coproductions qui se mettent en place, des tournées qui s’amplifient, et le plaisir de définir une ligne artistique marquée par la diversité des thèmes abordés et des techniques mises en oeuvre. Cependant, il existe un point commun à tous ces nouveaux spectacles : il s’agit de l’humour, voire la malice, qui au fil des années sont devenus sans volonté délibérée la "patte" de la compagnie.
Ne sont-ils pas les meilleurs remèdes pour divertir, mais aussi la meilleure façon, pour des saltimbanques, d’être sérieux ?

L'âge adulte : 1990 - 1995
On perfectionne notre technique du théâtre au noir – certains nous reprochent de faire de la "marionnette conventionnelle" parce que nous la mettons trop en avant, et d’autres nous en félicitent –, on amplifie nos tournées en France et à l’étranger (Asie, Amérique du Sud, Québec, Irlande, Maroc, Palestine…).
On va chercher dans le grand répertoire, du côté de Carlo Gozzi et de William Shakespeare.
On continue à privilégier aussi bien le divertissement (L’amour des trois oranges, La mer à boire) que nos coups de coeur ou nos rages (Humanitou, La cour de tous les miracles).
On se tisse un réseau de fidèles compagnons de route, diffuseurs qui nous soutiennent, institutions qui nous écoutent, collaborateurs qui nous apportent leur talent.
On peut enfin engager un administrateur, qui nous soulage de tout un pan essentiel de notre travail… Les soucis sont toujours là, parce qu’inévitables, mais aussi les gratifications, et toujours le plaisir de la réalisation et de la recherche.

Les grandes expériences: 1996-1999
Apportant toujours plus d’attention à la qualité du jeu d’acteur, nous sommes amenés à constater que la manipulation à vue, loin de nuire à la marionnette, la rendait plus que jamais troublante et grandie de cette confrontation avec l’humain. C’est dorénavant cette confrontation que nous mettrons en jeu dans tous nos spectacles.
C’est également du côté de l’écriture que nous cherchons le renouvellement. Dans "auteur", il y a "autre". Et c’est du côté d’un auteur contemporain que nous irons chercher l’altérité nécessaire, grâce à une collaboration dense et fructueuse avec Philippe Dorin pour Babel France, création 99 (qui continue encore aujourd’hui son parcours, avec sa 300e fêtée en 2003 !). Si nous voulons contribuer, comme beaucoup d’autres, à ce que la marionnette devienne un art adulte – on allait dire : majeur –, il nous faut la confronter à la langue des auteurs dramatiques d’aujourd’hui, il nous faut aussi les amener à découvrir cet art qui peut leur apporter autant, s’ils sont prêts à en assumer les contraintes, que ce qu’ils lui apporteront.

Aujourd'hui: 2000-2004
Après un spectacle expérimental, Mythomanies, à l’occasion duquel nous collaborons à nouveau avec un auteur contemporain, Kossi Efoui, nous plongeons avec délectation dans un lointain passé et nous nous risquons à frotter la marionnette à d’immenses textes du patrimoine littéraire français (Un Roman de Renart en 2001 et Les Pantagruéliques en 2002), réalisant ainsi sorte de diptyque carnavalesque emprunt du rire populaire, depuis celui, âpre et parodique du Moyen Age jusqu’à celui, trivial et brillant, de la Renaissance dont Rabelais fut l’incomparable hérault
Puis, en 2004, nous revenons à des préoccupations contemporaines, avec La Polyphone, sans doute la création à l’occasion de laquelle nous avons eu la sensation d’aller le plus loin, aussi bien dans ce que nous avions à dire que dans la passionnante confrontation comédien-marionnette, objet de toute notre attention depuis des années.
En 2000, Flash Marionnettes bénéficie pour la première fois d’une convention triennale avec le Ministère de la Culture – Direction des Affaires Régionale d’Alsace, signe d’une reconnaissance nationale et précieux soutien.

Et le futur
Pinocchio, nous voilà ! On te guettait du coin de l’œil depuis quelques années. On se doutait que ton chemin allait croiser le nôtre, mais on ne se pressait pas. C’est chose faite. La belle histoire que nous allons vivre avec toi ne fait que commencer. Retrouvez nos premières marionnettes en cours de fabrication au travers de nos pages consacrées à ce spectacle qui sera créé au TJP de Strasbourg-CDN d’Alsace en octobre 2005