La presse
Au crépuscule de leurs vies, deux vieilles copines détricotent leurs souvenirs et emmêlent fantasmes et réalité dans une joyeuse succession de jeux enfantins : de la dînette au téléphone, en passant par les ragots de la concierge, elles tendent à lennui toutes les embuscades encore possibles.
Les deux personnages sont remarquablement joués, par des comédiennes surprenantes de vitalité, qui ont pourtant lâge de leurs personnages.
Le jeu est nuancé, jamais outré. La mise en scène dAlbert-Clarence Simond, tout en finesse, sert très justement la pudeur du texte et le talent des deux interprètes. Le public ici nest jamais voyeur, il entre dans ce petit monde sur la pointe des pieds. Ces dames sont certainement un peu fantaisistes. Elles ne seront jamais ridicules. Cest lingénuité et la tendresse qui priment, et toujours une grande dignité, même dans les moments les plus cocasses.
Le Texte de Catherine Day suggère lenfermement, les contrainte : la cloche du dîner, la pesanteur derrière les murs. Il laisse poindre entre les mots le piège de lennui, qui parfois, simmisce perfide.
Les nombreux spectateurs des Cordeliers sont restés pensifs et sourire aux lèvres. Monique Poudroux in la tribune
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