En ces temps de mondialisation il n’est pas mauvais de se souvenir que, près de nous, la solidarité généreuse des peuples a laissé dans l’histoire une trace que rien ne saurait effacer. L’Institut C.G.T. d’Histoire Sociale Rhône-Alpes, dont la raison d’être est de recueillir pour la faire vivre et partager la mémoire du mouvement ouvrier, ne pouvait qu’être directement sensible à la lumière jetée par ces pépites jaillies des archives de Villeurbanne que sont les affiches de la guerre d’Espagne.
Certes ce n’est qu’un petit échantillon d’une très importante production motivée par les nécessités d’une lutte politique vitale contre le fascisme mortifère, et dans laquelle, à leur place s’engagèrent les artistes affichistes. La guerre d’Espagne est sans doute le premier événement historique qui ait suscité une telle abondance iconographique. D’autres s’engagèrent, venus de partout pour former les Brigades Internationales, mus par une impérieuse nécessité : aider la République espagnole contre le coup de force d e Franco et, plus largement, lutter contre l’expansion du fascisme déjà installé en Italie et en Allemagne.
" Je me permets d’affirmer que nous avons plus besoin d’aller en Espagne, que la République espagnole n’a besoin de nous. " Emilio Lusso, antifasciste italien engagé en Espagne.
Car c’est bien là qu’a commencé la deuxième guerre mondiale ; " Sur les cimes du Guadarrama c’est Paris que nous défendons ! ", Manuel Azan_a, Président de la République espagnole. Et nombre de combattants volontaires seront dans les premiers groupes de résistants lorsque l’Allemagne nazie envahira la France.
Si Villeurbanne, comme Vénissieux, Vaulx en Velin, Givors ont fourni leur lot de volontaires pour aller combattre en Espagne, les habitants de ces communes n’ont pas ménagé leur peine pour participer, chacun à sa place, à l’aide au peuple espagnol en lutte contre le fascisme.
Parmi les diverses organisations qui ont pris part, sous des formes diverse, à ce mouvement de solidarité, il nous plait de souligner le rôle très important de la C .G .T . dont nombre de militants rhône-alpins ont été de ceux qui se sont " levés avant le jour ", et dont le rôle est attesté par les archives déposées à l’Institut, dont certaines sont ici présentées.
L’Institut C.G.T. d’Histoire Sociale est fier et heureux à la fois de rappeler à la mémoire collective ces hommes et ces femmes à la haute et claire conscience.
