«La femme, la dinde, les deux compères et la bouteille»
de Jean Luc Raharimanana
Deux compères, aidés d’une femme, décident d’arnaquer un homme en lui faisant croire qu’ils ont retrouvé la dinde mythique qui délivre de ses plumes bouffantes l’or et l’argent des princes. Ils déguisent la femme qui joue la dinde, volent des pièces et des cristaux auprès des passants et des marchands pour garnir les plumes de la " dinde ". Tout semble marcher à merveille sauf que l’homme n’est autre que le complice de la femme qui a monté toute cette machinerie pour tromper les deux compères et récolter le fruit de leurs rapines. Mais une maladresse de la femme révélera tout aux deux compères qui décident de se venger…
Fable et misère font la paire. Quand la débrouillardise et la malhonnêteté font bon ménage et que le plus malin survit dans un contexte où l’innocence n’a guère plus de sens.
Fable et conte. S’inspirer de deux personnages de contes malgaches : Kotofetsy et Imahaka, escrocs mythiques qui trompent tout : du crocodile au roi, du caméléon à l’oiseau du paradis, qui n’hésitent pas à vendre leurs pères et mères pour quelques morceaux d’or ou d’argent.
Deux genres qui se croisent, deux temps : Fable du Moyen Age et Grotesque des contes malgaches. Universalité de la dérision, réponse à l’extravagance de la réalité.
Raharimanana
[ Mise en scène : Robin Frédéric ] [ La dinde : Georgette Élise ] [ Calita : Florian Goetz ] [ Cabesse : Didier Ibao ] [ L’homme : Henri Randrianierenana ] |