ven. [8] oct. 20h30
sam. [9] oct. 20h30

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intentions de
mise-en-scène

farce 1

farce 2

farce 3



normal
13,00 Euros
réduit
10,00 Euros
spécial
7,00 Euros
scolaire
5,00 Euros


création théâtre
farce(s)
Raphaël Simonet - théâtre du lac
Intentions de mise-en-scène


Les thèmes mis en jeu dans "les Farce(s)"

À Madagascar, le fait d’avoir faim, de monter une combine pour dérober quelque chose à manger est une situation tout à fait banale, qui se renouvelle chaque jour, pour beaucoup de gens. En France, cette même situation tend à se développer.
A Madagascar, à la Réunion, le sacré ancestral et la religion sont omniprésents. En France, ils sont en perte de vitesse. Mais, partout les prêtres peuvent avoir de forts désirs sexuels.
Entuber quelqu’un semble universel. Se faire entuber nous arrive à tous.
Les conflits, les jalousies, les tromperies, les rivalités entre hommes et femmes semblent universelles.
Être contraint de se faire mettre cocu par son "supérieur" est désagréable…Faire cocu son "supérieur" peut être très jouissif. Coucher avec quelqu’un par nécessité se produit partout.
En France, on peut se faire agresser. À Madagascar, se faire battre, prendre des coups est tout à fait possible, surtout si l’on est presque un esclave.
Les thèmes développés, les situations mises en jeux dans " les Farce (s) ", sont plus ou moins actuels, brûlants, selon les endroits, les milieux sociaux…

Le projet se situe dans ces écarts, ces allées et venues entre ailleurs et ici, aujourd’hui et jadis ; pour faire entendre, interroger, des résonances, des échos.


L’humiliation, la dignité sont universelles.


© Jérôme Bosch

Je rêve d’un théâtre
Où les viscères ont la parole : ventre, sexe, cerveau, sans plus de hiérarchie
Où l’on voit, sans ménagement, la violence des désirs humains dans ce qu’ils ont d’élémentaire
Je rêve d’une tragi-comédie de l’espèce
Où se creuse l’absurdité de l’être humain, drôle de créature, qui s’acharne à occuper l’espace terrestre
Je rêve d’un théâtre de plein air, d’un théâtre de plein vent
Où les corps exultent
Je rêve d’un théâtre régressif
Où l’on ne boude pas son propre plaisir, c’est à dire sale.
Je rêve d’un théâtre griffu
Outil de plaisir et de révolte
Je rêve d’un théâtre brut

L’œuvre de Jérôme BOSCH, foisonnement exhibitionniste de créatures spirituelles, aberrantes, perverses et polymorphes, en un mot : humaines.
En cette fin de moyen âge, l’inculture, l’empirisme le plus puéril, les brutalités physiques et verbales appartenaient au lot ordinaire des échanges sociaux.
Pour mesurer l’ampleur de cette assertion il suffit d’établir une simple projection, pourtant vertigineuse, avec l’équilibre si fragile de nos sociétés contemporaines.
Thibaud Moinard


Musique

Essentielle, elle préexiste au théâtre. C’est elle qui provoque l’attroupement, rassemble les énergies, convoque le silence, le vide propice à l’écoute. Et, toujours " les Farce (s) " se terminent en chansons.
La musique se trouve d’abord dans les rythmes, et les sonorités des mots. On l’entend dans les respirations des corps, le bruissement des mouvements.
Elle compose et structure les actions. Elle est notre souffle, notre architecture.

Dans notre scénographie rudimentaire. Bruitages, intermèdes, musiques intérieures, silences, chants, jeux vocaux, transes, évocations, ponctuations, contrepoints, impulsions, arrières plans, premiers plans, mélodies, pulsations… creusent la profondeur de champ, élargissent les oreilles, multiplient les niveaux de perceptions, ouvrent d’autres points de vues, d’autres sens…

Travail des comédiens et travail des musiciens sont intimement associés.
Les fonctions de chacun sont glissantes : les musiciens peuvent jouer la comédie, les acteurs sont musicaux. Instrument ou son deviennent personnages.
Le gag est bruyant, une trompette articule une réplique, des pets constituent un dialogue ricochant sur les planches.