La barre 200, surnommée «Chicago», à cause des débordements dont elle fut le théâtre, a vécu des années sombres. Aujourd'hui, grignotée en son milieu, elle s'apprête au «sacrifice». Stoïques face aux nuisances, ceux qui ont voulu rester dans la partie réhabilitée at-tendent des jours meilleurs. Rencontrés à lheure où ils venaient de vivre ces changements, ils ont confié leurs sentiments et un peu de leur histoire dans le quartier. Il y a aussi ceux qui ont choisi de quitter la Duchère, satisfaits de leur nouvel environnement, mais parfois un peu nostalgiques
Quant aux habitants de la Barre 260, ils apprennent de façon assez brutale, en dé-but dannée 2003, la décision de raser leur immeuble pour satisfaire aux exigences du nouvel urbanisme. Si désireux quils soient de voir un renouveau de la Duchère, les occupants sont dabord touchés affectivement, la maison étant le lieu didentification et de mémoire familiale. Ils expriment donc leur étonnement et leur révolte. Pour beaucoup, cette parole est saisie au moment où ils doivent faire le choix de partir ou de rester à la Duchère. Ils révèlent alors un attachement passionné à la Duchère. |