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théâtre musical compagnie Viviane Théophilidès
Notre Théâtre Flamenco
Viviane Théophilidès
mai
vendredi 14
> 20h30


Le centre culturel Charlie Chaplin- Vaulx en Velin qui fait partie du réseau des scènes Rhône-Alpes est en convention avec la région Rhône-Alpes et subventionné par le département du Rhône et le Drac Rhône-Alpes.

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Etre ou ne pas être gitan
Zoé Lin (l’humanité 2 juin 2003)

Des accords de guitare, des chants et des vers libres pour évoquer ce peuple qui ne l’est pas moins, et qui demeure trop méconnu.
Les lampions semblent accrochés aux étoiles ; quelques chaises en demi-cercle, devant des guitares posées sur leur socle. Ailleurs, une lourde étoffe rouge recouvre le dossier d’une chaise. Cinq hommes s’avancent, prennent place, jettent un regard à la salle avant de saisir leurs instruments. Avec eux, une femme et deux fillettes dont les longs cheveux d’or tombent en cascade. Ils sont à l’image de ces familles de Gitans, jadis sur les routes, aujourd’hui sédentarisés. Pourtant, de terre ils n’en ont pas. Ils s’arrêtent là où le vent les mène, là où il reste un peu de place, un point d’eau ; là ou le gadjo veut bien d’eux, reprenant la route dès que leur présence devient gênante. " Transparents ", ils ne demandent rien. Juste de vivre comme bon leur semble. Et de chanter et danser ces vers qui disent mieux que n’importe quel discours le bonheur et la douleur d’être gitan.


Viviane Théophilidès a écrit ce spectacle pour eux, ces Gitans du Midi qui parlent français avec l’accent du sud et chantent en espagnol avec l’accent andalou. Anda-luz, pour dire cette marche à la lumière des seules étoiles qui ne brillent que pour guider leur pas dans la nuit hostile. Voleurs de poules ? La poule aux œufs d’or, la poule aux yeux d’or, chantent-ils avec malice. Cante Jando, bulerias se confondent parfois avec ces rythmes des rumbas gitanes, celles qui se chantent le long du basson méditerranéen, des airs qui ne trichent pas, à la croisée des chemins entre tradition et modernité. Il est vrai que cette musique ne s’apprend pas dans les écoles. Elle se transmet oralement, " à la feuille ", car la plupart des musiciens de flamenco sont autodidactes. Viviane Théophilidès a eu l’audace et l’intuition de de cette culture léconnue, de cette liberté qui ne se brandit pas comme un étendard mais qui irrigue l’existence du peuple gitan. Elle a écrit des vers libres, laissant le soin à Mickäel le soin de s’en imprégner pour mieux les mettre en musique et les chanter. Et ces mots virevoltent d’accords de guitares en palmas qui impulsent et donnent le rythme. Ils racontent le " ser gitano " (être gitan) dans cette région où le racisme et pour certains une philosophie, où le vote extrémiste les oblige – eux mais aussi tout ce qui est un peu top basané – à raser les murs.

Texte français,
paroles des chansons
espagnoles et
mise en espace

Viviane Théophilidès

traductions des
chansons


Fernando Sanchez,
Denis Fernandez Recatala

musique

Mickael Meyer

lumières

Christian Pinaud
photos Arièle Bonzon

avec

Estève Cano
Paco Gimenez
Anna Kupfer
Mickael Meyer
Sarah Meyer
Sylvie Meyer
Antoine Santiago
Fraquito Santiago
Gabriel Santiago

Tarifs
en euros
plein
13,00
réduit
10,00
spécial
7,00
scolaires
5,00
Production
Association NotreThéâtre Flamenco, compagnie Viviane Théophilidès subventionnée par la DRAC Ile de France, avec l’aide de la Spedidam