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création danse compagnie Itchy feet
(les pieds qui démangent)
Interstices
Winship Boyd
avril
jeudi 22
> 19h30
vendredi 23
> 20h30
samedi 24
> 20h30

en première partie :

Des fois quand je suis seul j’ai la peau à fleur de rythme


A la fin des années 70, Eric Delbouys
s’enflamme pour la musique et la batterie. En 1993, la rencontre avec Bernard Lubat lui donne accès au jazz et à l’improvisation. Parallèlement, il intègre le quintet de Bernardo Sandoval (Flamenco) qui lui ouvre les portes des musiques traditionnelles. C’est ainsi, qu’auprès des communautés étrangères immigrées, il découvre et pratique les percussions telles que le bendir, derbouka, karabou, djumbé, doundoun ...
Energie et générosité demeurent les qualités essentielles de son jeu.


L’expression Itchy Feet, (les pieds qui démangent) résume à elle toute seule l’identité de la compagnie. Une sensation de picotement semble envahir les créations de la compagnie. Dans... Des fois quand je suis seul... le sol devient soudainement brûlant et engendre des fourmillements dans les corps des danseurs.
Dans Interstices, il s’agit plutôt d’une allergie à la rencontre, d’une démangeaison difficilement dissimulée face à l’Etranger. Seul remède : la découverte de l’autre, la fusion des corps et des cultures.
La parole démange également. En 1996, l’association Itchy Feet-danse est créée dans le but de donner la possibilité de s’exprimer à ceux qu’on réduit au silence : les étrangers, les immigrés...
La compagnie compte donc des danseurs d’origines diverses : Winship Boyd la chorégraphe est américaine, Roselyne Kondzot est congolaise, Hamed Ouedraogo s’est formé en Côte d’Ivoire...
Itchy Feet-danse multiplie aussi les actions. Elle participe à la promotion des danses urbaines, intervient en banlieue, par exemple à Vaulx-en-Velin pour le défilé 2000 et 2002 de la Biennale de Lyon. Winship Boyd récolte aussi des paroles d’immigrés, constituant la bande son du spectacle Interstices. Selon elle, ce sont nos propres mots qui deviennent mouvements.En somme, l’association brise le silence mais fait aussi tomber les frontières.

Des frontières, il n’y en a pas non plus entre les différentes pratiques artistiques de la compagnie.
Se côtoient la danse africaine, contemporaine, la composition mu-sicale faite à partir d’interviews, la vidéo projetée sur un écran mobile : les corps des danseurs vêtus de costumes blancs de Valérie Van Der Made. On y retrouve également le théâtre avec une gestuelle, des mimiques et des monologues développés. Cet aspect dramatique est particulièrement visible dans l’exposition de Michel Cavalca.
Winship Boyd et sa compagnie bouleverse donc les hiérarchies classiques. La grande originalité d’”Interstices” tient de ces diverses influences qui gardent chacune leur identité, mais agissent ensemble.le vrai combat d’Itchy Feet et de l’association est que chaque acteur de notre vie, quelque soit son origine sociale, culturelle, doit conserver son essence mais doit aussi ”composer” en se soudant aux autres.

direction artistique,
chorégraphie

Winship Boyd

Les danseurs :

Faly Andriamboavonjy
Winship Boyd
Roselyne Kondzot
Hamed Ouedraogo
Claire Rivera
Laurence Roy

Lumière :

Franck Bouchardon

Vidéo :

Guillaume Chosson

Costumes :

Valérie Van Der Made

Compositeur :

Eric Delbouys

photographies :

Michel Cavalca


La Presse >

Tarifs
en euros
plein
13,00
réduit
10,00
spécial
7,00
scolaires
5,00
Co-production : Compagnie Itchy Feet, Espace Inter Associatif, DRAC Rhone-Alpes- FASILD