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création danse en résidence
compagnie Stanislaw Wisniewski
Sonnez avant d'entrer
Stanislaw Wisniewski
SEPTEMBRE
mardi 30
> 20h30
avec l’ Ensemble Agora

OCTOBRE
mercredi 01
> 19h30
avec l’ Ensemble Agora
jeudi 02
> 19h30
avec l’ Ensemble Agora
vendredi 03
> 20h30
avec l’ Ensemble Agora
samedi 04
> 20h30
avec l’ Ensemble Agora
mardi 07
> 20h30
avec Wilhem Latchoumia
mercredi 08
> 19h30
avec Wilhem Latchoumia
jeudi 09
> 19h30
avec Wilhem Latchoumia


© Jean-loup Bertheau

Avec sa dernière création Sonnez avant d'entrer, le chorégraphe lyonnais Stanislaw Wisniewski s'interroge sur le sens de la famille et les histoires portées par chacun de ses membres.
Un thème sensible, tenu par une danse où l'intimité du mouvement cherche des êtres humains, entre la violence et la douceur du non-dit.

Tout part d'une photo, celle d'une famille idéale qui donne l'impression d'une cohésion, d'un bonheur, d'une vie où chacun est bien dans son rôle, notamment le patriarche. Cette photo recréée par les danseurs va sans cesse bouger, se modifier pour donner tout son sens à la composition chorégraphique et à l'évolution des personnages. À la manière d'un écrivain, Stanislaw Wisniewski situe la pièce en Union Soviétique, dans les années 30, période de répression où l'éducation stalinienne pouvait transformer chaque citoyen en flic, créant ainsi un climat de suspicion et de frayeur permanent à l'intérieur même des familles. Le lieu scénique est celui d'une maison instaurant un jeu entre le dedans et le dehors, avec l'oppression externe qui altère les relations familiales. Comme il aime le faire pour chacune de ses pièces, le chorégraphe a ainsi posé son travail très clairement dans le temps et l'histoire. C'est dans cet ancrage, utilisé finalement comme un prétexte, qu'apparaissent ses véritables interrogations sur le sens de la famille d'une manière générale, mais aussi dans son propre parcours : qu'est-ce qu'une famille idéale ? une vie de famille ratée ou réussie ? quelle est la place du père, de la mère ? comment l'enfant construit-il son histoire ? qu'en est-il des doutes amoureux ? De quoi les liens du groupe sont-ils faits ? Les questionnements se font aussi sur la famille que représente une compagnie de danse, avec la position centrale du chorégraphe et des situations qui peuvent être similaires. À l'inverse de ses précédentes créations, la danse est moins complexe et moins volubile. Chaque mouvement doit être juste et précis afin de transmettre l'univers de l'intime, de l'intériorité, un univers jusqu'ici jamais abordé par le chorégraphe. L'atmosphère du spectacle s'inscrit dans la distance, l'abîme construit entre les individus. Le chorégraphe nous montre la vie d'une famille, une histoire humaine en train de se jouer et crée ainsi une pièce humaniste qui rejette le travail purement esthétique de la danse. La photo initiale se décompose, avec des lâchés de corps, puis se recompose au rythme de la vie de chacun. La chorégraphie joue sur le rapport groupe et individu, à tel point que la cohésion, la logique de groupe perdent souvent leur sens, comme la famille idéale peut aussi perdre son sens. Dans ces espaces, le sentiment de solitude devient alors très fort, avec des corps qui parfois semblent irréels. Les personnages se rencontrent, se touchent, sans le vouloir vraiment. Ils sont comme dédoublés par leur âme, survivants, maintenus en vie par une foule d'émotions retenues en permanence. Mais il arrive aussi que les corps se soutiennent, s'entraident, des corps qui par moments aiment s'allonger sur le sol, comme pour s'isoler du groupe resté debout. Dans la danse, on remarque l'utilisation des bras pour que les corps se retirent et se cachent mais aussi pour chercher leur véritable place. La scénographie s'inspire d'un courant artistique de l'époque, le constructivisme, avec une rigueur dans la géométrie de l'espace qui enserre l'individu dans un rouage inextricable. La musique de Chostakovitch est retravaillée avec des instruments à vents et la bande-son électroacoustique nous plonge dans des bruits de voisinage, comme si l'on entendait derrière les murs d'une maison, les bruits d'une famille, la nôtre peut-être...

Martine Pullara
in 491... septembre 2003

Chorégraphie

Stanislaw Wisniewski

Musique originale

Dimitri Chostakovitch

Orchestration

Fabrice Pierre
Frédéric Pattar

Adaptation et
mise en forme

Frédéric Pattar

Costumes

Céline Pigeot

Scénographie

Perrine Leclerc

Lumières

Cyril Benhaim

Régie Générale

Raphael Odin

Danseurs

Cécile Pegaz
Crystelle Pierron
Karen Gaborel
Serge Malet
Aurélien Le Glaunec
Emile Béjar
Stanilaw Wisniewski

Musiciens

Flûte Julien Beaudiment
Hautbois Patrik Roger
Clarinette Richard Malblanc
Basson Cédric Laggia
Cor David Pastor
Harpe Sophie
Pierre-Bellanger
Piano Wilhem Latchoumia

Tarifs
en euros
plein
13,00
réduit
10,00
spécial
7,00
scolaires
5,00
Sonnez avant d’entrer
Co-production Centre Charlie Chaplin - Vaulx en Velin avec le soutient de la région Rhône-Alpes, la DRAC Rhône-Alpes, l’ADAMI et la Spedidam.
Co-réalisation Ensemble Agora.
Ce spectacle à reçu une aide à la composition de la DRAC Rhône-Alpes pour l’oeuvre de Frédéric Patar.

La compagnie Stanislaw Wisniewski
en résidence au Centre Culturel Charlie Chaplin est en convention avec la ville de Vaulx-en-Velin, et subvenntionnée par la DRAC Rhône-Alpes, aide aux compagnies, le soutien de la Région Rhône-Alpes et l’ ADAMI.

Le Centre Culturel Charlie Chaplin
qui fait partie du réseau des scènes Rhône-Alpes est subventionné par la ville de Vaulx en Velin, la région Rhône-Alpes, le département du Rhône, la DRAC Rhône-Alpes.