création théâtre
August! August!

Compagnie Fenil hirsute
12,20 e / 9,91 e / 6,10 e / 3,81 e
du 21 au 25 janvier 20h30
mercredi 22 à 19h30


August Strindberg,
auto-portrait Gersau 1886

...> Bibliographie

Strindberg et Adamov

August Strindberg (1849–1912), auteur suédois : “ À l’aube du XXème siècle, August Strindberg délimite un espace nouveau pour la forme dramatique et la baptise “ Théâtre Intime ”. (Il initie) une “ dramaturgie de la subjectivité ” (…) où “ l’intime ” et le “ cosmique ”, le “ moi ” et le “ monde ” sont mis en tension. (J.P. Sarrazac)

Arthur Adamov (1908-1970), auteur dramatique français d’origine russe : toute son œuvre dramatique entretient un rapport complexe et riche à celle de Strindberg. A notamment publié en 1955 un essai sur l’auteur suédois.

A propos du Théâtre Intime de Strindberg
" En 1907, Strindberg, aidé par l’acteur-metteur en scène August Falck, ouvre à Stockholm son théâtre Intime. L’écrivain a cinquante-huit ans ; il vit seul (Harriet Bosse, sa troisième et " première " épouse s’est remariée avec un jeune acteur) et porte déjà en lui ce cancer à l’estomac dont il mourra cinq ans plus tard. Les nombreuses pièces, dont Le Songe, qu’il a écrites depuis son retour en Suède (1897) et qui n’ont pas trouvé preneur, vont pouvoir être créées.
Son propre théâtre, son Théâtre Intime : une (…) troupe entièrement dévouée à son œuvre dramatique et à sa conception du théâtre. Un lieu, où ce solitaire va enfin se repeupler. De fantômes, il va sans dire. "
Jean-Pierre Sarrazac in Théâtres du moi, théâtres du monde, Editions Médianes coll. Villégiatures

Mêler le visible et l’invisible
" Adamov disait que le vrai, le grand théâtre, était celui qui arrivait à mêler la vie d’un homme concret avec d’autres hommes concrets, mais aussi à mêler la vie de ces hommes concrets à leurs fantômes. Mêler le visible et l’invisible. "

Jean-Pierre Sarrazac, op.cit.

Adamov devant Strindberg
“ Pour s’inspirer d’un autre, encore faut-il ressentir ce que cet autre a ressenti ” A. Adamov
" Le lien qui, tout au long de son itinéraire d’écrivain, depuis la découverte du Songe, dans la mise en scène d’Artaud jusqu’à Si l’été revenait, sa pièce ultime, unit Adamov au fantôme de Strindberg, n’admet pas de recul ou de prise de distance. Il est de l’ordre de la sympathie, voire de l’empathie, et se trouve parfaitement évoqué par ces lignes de Roger Planchon à la mort d’Adamov : “ Adamov (…) s’installait juste à côté des grandes ombres et, vibrant avec elles, il savait très simplement nous faire partager leurs démarches ”. "

Jean-Pierre Sarrazac, op.cit.
Fenil Hirsute