Un Réseau : Le groupe des 20, Théâtres de ville en Rhône-Alpes
Les Théâtres de ville : une richesse nationale

Ces vingt dernières années, les théâtres dans les villes moyennes ont bien changé.
Il est loin le temps où seuls l'opérette, le théâtre de boulevard, les galas de variétés et quelques matinées scolaires avaient droit de cité.

Aujourd'hui, dans des beaux théâtres, souvent rénovés par les maires, les directeurs entourés d'équipes professionnelles, développent en toute liberté des projets ambitieux avec des artistes associés.
La création artistique est entrée dans les Sous-Préfectures ! Elle n'est plus alors l'apanage de Paris ou des grandes villes. Et elle n'a pas fait fuir les spectateurs. Au contraire elle a permis de reconstruire de nouveaux publics. Les artistes sont entrés dans la ville, ils sont entrés dans la vie.
Conscients de leurs responsabilités, des enjeux qu'ils symbolisent, les directeurs se rassemblent en région. C'est ainsi que sont nés "le Groupe des 20" en Rhône-Alpes, "le Groupe des 20" en Ile de France et plus récemment "le Vivier" en Normandie.

Ces 50 théâtres sont à l'origine de dizaines de créations de spectacles et représentent plusieurs centaines de milliers de spectateurs.
Aujourd'hui donc il y a en France un nouveau réseau remarquable de théâtres.

Après la création des maisons de la culture et des scènes nationales, c'est peut-être le phénomène majeur de la vie théâtrale en France.
L'Etat ne peut l'ignorer. Il y a répondu début 2000 en créant les scènes conventionnées. Un label qui s'accompagne d'un engagement financier pendant 3 ans. Une reconnaissance pour les théâtres de ville. Ce n'est pas rien ! Ce n'est pas suffisant ! Pourquoi ?
Tout d'abord, parce qu'a de rares exceptions près l'aide est proche de celle accordée auparavant et qu’elle est souvent insuffisante pour pérenniser la création artistique.
Ensuite, parce que l'Etat s'était engagé à créer 150 scènes conventionnées en 3 ans.
Il y en aurait aujourd'hui une quarantaine, nous sommes loin du compte.
Enfin, parce que l'Etat quand il ne se retire pas, réduit actuellement son aide aux lieux non conventionnés.

Pourtant ce réseau de «théâtres de ville» est une richesse pour les villes, est une richesse pour les régions, est une richesse pour la France.
Si l'on veut pour la France une grande politique culturelle, l'Etat doit s'engager pleinement avec les collectivités territoriales en faveur des théâtres de ville.

contacts et liens