(c) Elisabeth Carechio
Impossible de coller une étiquette sur ces 6 compositeurs-interprètes. Depuis trente ans, le parcours de chacun renvoie au refus de toutes chapelles, qu’ils jouent ensemble (quatre d’entre eux sont membres de l’ARFI), dans de nombreuses formations ou en solo. Ils ont en commun le goût de l’alliance subtile des musiques savantes et bricolées, d’être des musiciens de concert tout en œuvrant régulièrement pour la danse, le théâtre, le cinéma.
Dans Mélodie 6, ils se gardent de faire jouer à la musique un rôle d’utilité (logique de l’intermède, ambiance musicale et naturalisme figurent parmi les dangers des spectacles mêlant texte et musique).
Ce sont de véritables provocateurs de fictions musicales, loin de toute illustration sonore sauf lors de clins d’yeux ironiques, et leur attitude en regard des textes est d’abord pulsionnelle.
Au fil de ces six contes musicaux, ils proposent une définition d’un théâtre musical, tour à tour minimaliste et luxuriant, qui cherche également la musique en dehors des instruments : celle des mots bien sûr, mais aussi celle d’un grain de voix
ou du silence.